Monday 21 September 2009

Il gruppo rock

Sono alti, sono tre, vengono dalla parte bionda del paese. Ridono sguaiati inarcando le schiene lunghe dentro ai maglioni multicolore, i colli sussultano dentro spessi giri di sciarpa. Il più biondo e ubriaco dei tre si avventura poco più in basso, giusto dietro i primi arbusti e giusto di fronte alla mia sete. Fatica a slacciare la cintura, lo devo accompagnare pazientemente finché non mi consegna il timone. Ride ad ogni mio affondo umido, contrae il ventre e infine barcolla. La zavorra alcolica gli impedisce l’accesso all’orgasmo trattenendolo nella farsa. Dopo qualche pesante falcata crolla disteso e sbottonato ai piedi dei compagni sempre più divertiti e chiassosi. L’ho rivisto in televisione, presentava assieme al suo gruppo un album rock dedicato a sua figlia.


Ils sont grands, ils sont trois et ils viennent du coté blond du pays. Ils rigolent fort et indécemment, leurs dos se cambrant dans des pulls multicolores, leurs cous secoués dans plusieurs tours d’écharpe. Le plus blond et bourré des trois s’aventure un peu plus bas, juste derrière les premiers arbustes, juste en face de ma soif. Il a du mal à défaire sa ceinture, tant que j’accompagne ses gestes jusqu’à ce qu’il me livre son gouvernail. Il rie à chaque descente humide que je lui offre, il contracte son ventre et finalement il chancèle. Lesté d’alcool, il ne monte pas les ciels, il est bloqué dans la farce. Juste quelques pas lourds et puis il tombe raide et déboutonné aux pieds de ses potes, toujours plus marrés et bruyants. Je l’ai revu à la télé, il présentait avec son groupe un album dédicacé à sa fille.


Tuesday 1 September 2009

L'attore

Calore vegetale, scalpiccio ottuso, anche a occhi chiusi riconoscerei di trovarmi nel parco in una notte d’estate. Stanotte la folla è inquieta, cresce in elementi ma non in combinazioni possibili. Scivola fin giù in bicicletta il torello, si porta addosso tutti gli accessori che mi provocano l’innesco immediato: la barba folta, il fisico tarchiato, il petto bombato con due cime gommose. La mano agguanta subito gli strumenti, sono io quello che cerca, lo sento attraverso i peli. Ma i peli in parte ingannano, lui non cerca la mia accoglienza, solo il mio consumo e s’impone alla presa pubblica. Scavalco l’elaborazione dell’opportunità e dell’obbedienza per battere e ribattere il canale che mi offre, mentre alzando gli occhi percorro a disagio la cerchia di sguardi e di braccia conserte che valuta la prestazione. Lui si riveste con la naturalezza di un atleta a fine esercizio, stringe qualche mano dei presenti e poi di nuovo in sella. L’ho rivisto a teatro, stava sul palco e recitava gli incontri nel parco.



Chaleur végétale, piétinement sur les mousses, même les yeux fermés je reconnaîtrais de me trouver dans le parc une nuit d’été. Cette fois la foule est agitée, elle s’accroît en éléments mais pas en combinaisons possibles. Le taurillon glisse en vélo jusqu’en bas, il porte sur lui tous les accessoires qui me déclenchent à l’instant : la barbe touffue, le physique trapu, la poitrine bombée avec deux pointes gommeuses. La main saisit immédiatement les outils, c’est moi qu’il cherche, je le sens par les poils. Mais les poils sont parfois trompeurs, lui il ne cherche pas mon accueil, il veut juste se faire consommer et il impose sa consommation publique. Je skippe l’élaboration de l’opportunité et de l’obéissance pour traverser et retraverser le canal qu’il m’offre, pendant qu’avec les yeux je parcours gêné le cercle de regards et de bras croisées qui évaluent la performance. Lui il se rhabille désinvolte comme un athlète après son entraînement, il serre la main à quelqu’un parmi le public et il repart sur son vélo. Je l’ai revu à théâtre, il était sur scène et il jouait les rencontres dans le parc.