2004, de combien de repas combien de vols combien de rencontres est-ce que je peux me souvenir ? Je peux me souvenir d’une descente par le chemin de gauche, vivier moins touffu, que l’on explore en chasse exhaustive. Là où le tournant résout la pente et la revue des troupes commence, la main d’œuvre exubérante s’offre contre les arbres tandis que les zélés s’étalent contre le mur. Lui c’est le premier au mur et il me balance un sourire malin, ça pourrait être railleur, pendant que je le focalise. Baskets, bas du jogging en acrylique, les bandes sur les côtés, t-shirt blanche, barbe qui pousse depuis trois jours. Il sourit malin. Encore maintenant mes pantalons s’épanouissent au souvenir de sa virilité à fresque. Sur le moment je crains qu’il me refuse, ou qu’il cherche la soumission sans compromis, comme ces salauds de polonais qui te baisent dans la bouche car ce sont des mecs et les mecs eux ils sifflent aux nénés depuis l’échafaudage, ils vont pas au parc la nuit, dobre poute oubre la bouche, crève par ton échafaudage salaud. Lui au contraire il ouvre ses lèvres tendres et nous nous léchons le sourire. Il ouvre le zip sur son corps sec et le poil impeccable. J’aurais voulu lui demander tu es italien tu es français tu es maçon tu es marin qui es tu. Mais je suis juste parti avec son sourire sur moi.
No comments:
Post a Comment