Friday 14 August 2009

Il muratore

2004, quanti pasti quanti voli quanti incontri posso ricordare? Posso ricordare una discesa al sentiero di sinistra, vivaio più rado, si esplora per completezza. Dove la curva risolve la pendenza e comincia la rassegna del caporalato, la manodopera vivace si offre sui tronchi, quella zelante si appoggia alla parete. Lui è il primo al muro e mi getta un sorriso furbo, potrebbe essere scherno, mentre lo metto a fuoco. Scarpe da ginnastica, pantaloni della tuta in acetato con le bande laterali, maglietta bianca, barba incolta di tre giorni, capello nero spettinato. Sorride furbo. Ancora adesso il ricordo della sua virilità affrescata mi fa sbocciare i pantaloni. Sul momento temo mi rifiuterà, o cercherà subordine senza compromesso, come gli slavi bastardi che ti scopano in faccia perché sono maschi e i maschi fischiano alle tette dall’impalcatura, mica vanno nei parchi la notte, dobre poute oubre la bouche, crepa dalla tua impalcatura bastardo. Lui al contrario schiude le labbra morbide e ci lecchiamo il sorriso. Schiude la cerniera sul fisico asciutto e il pelo da competizione. Avrei voluto chiedergli sei italiano sei francese sei muratore sei marinaio chi sei. Invece mi allontanai col suo sorriso addosso.



2004, de combien de repas combien de vols combien de rencontres est-ce que je peux me souvenir ? Je peux me souvenir d’une descente par le chemin de gauche, vivier moins touffu, que l’on explore en chasse exhaustive. Là où le tournant résout la pente et la revue des troupes commence, la main d’œuvre exubérante s’offre contre les arbres tandis que les zélés s’étalent contre le mur. Lui c’est le premier au mur et il me balance un sourire malin, ça pourrait être railleur, pendant que je le focalise. Baskets, bas du jogging en acrylique, les bandes sur les côtés, t-shirt blanche, barbe qui pousse depuis trois jours. Il sourit malin. Encore maintenant mes pantalons s’épanouissent au souvenir de sa virilité à fresque. Sur le moment je crains qu’il me refuse, ou qu’il cherche la soumission sans compromis, comme ces salauds de polonais qui te baisent dans la bouche car ce sont des mecs et les mecs eux ils sifflent aux nénés depuis l’échafaudage, ils vont pas au parc la nuit, dobre poute oubre la bouche, crève par ton échafaudage salaud. Lui au contraire il ouvre ses lèvres tendres et nous nous léchons le sourire. Il ouvre le zip sur son corps sec et le poil impeccable. J’aurais voulu lui demander tu es italien tu es français tu es maçon tu es marin qui es tu. Mais je suis juste parti avec son sourire sur moi.



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