Sunday 9 August 2009

La seconda volta


La seconda volta, la seconda volta non me la ricordo. Non dev’essere stata molto diversa dalla terza, la quarta, la quinta, la decima, aggiungi uno zero, moltiplica per due, continua ad aggiungere. I primi tre mesi ho assaggiato cinquanta uomini. Ventisei anni di sete nella mia bocca. Il maschio da assorbire, non c’è tempo per il teatro, niente sipario, poesia delle danze e dei brindisi, voglio il corpo e lo voglio subito. Camminata decisa sotto il mio cappuccio, il pensiero unico, ho bisogno di un cazzo, ho bisogno di dare il mio cazzo. A volte il mare è trafficato da mille barche mille carichi mille bandiere, a volte il mare è fumante attesa, le marchette sulla panchina, gli usignoli chiassosi sopra la testa. Ha-ha, canto notturno senza romanzo, la natura e il suo richiamo cieco. Se c’è un usignolo a scandire il passo, Sexpat è dietro una siepe col suo uccello in mano.

La deuxième fois, la deuxième fois je m’en souviens pas. Ca n’doit pas avoir été très différente de la troisième, la quatrième, la cinquième, la dixième, ajoute un zéro, multiplie par deux, ajoute de nouveau. Les premiers trois mois j’ai gouté à cinquante mecs. Vingt-six ans de soif dans ma bouche. Absorber l’homme, pas de temps pour le cinéma, le rideau de scène, la poésie des danses et des toasts, je veux le corps et je le veux tout de suite. Je marche tout droit sous mon capuchon, seule pensée, j’ai besoin d’une bitte, j’ai besoin de donner ma bitte. Parfois la mer est un grand passage milliers de navires milliers de cargaisons milliers de drapeaux, parfois la mer n’est que de l’attente fumante, les putes magrébins sur le banc, les rossignols bruyants au dessus de ma tête. Hé-hé, chant nocturne sans romance, la nature et son appel aveugle. S’il y a un rossignol à scander le pas, Sexpat est derrière un arbuste sa queue dans la main.

No comments: